Au premier janvier 2018, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) a remplacé l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
Cet impôt peut te faire à la fois rêver, mais à la fois peur. Rêver car si tu le paies c’est que ton patrimoine immobilier est important. Peur car tu ne sais pas ce que cela représente, puis payer un impôt de plus, alors que tu en paies déjà assez !
Si tu as un patrimoine immobilier net imposable supérieur ou égal à 1,3 millions d’euros au premier janvier de l’année d’imposition, que tu es domicilié fiscalement en France, tu es redevable de l’impôt sur la fortune immobilière.
L’évaluation prend en compte les biens immobiliers détenus par toutes les personnes de ton foyer fiscal, concubin(e) et enfant(s) mineurs compris si tu en as l’administration légale. Ceux de tes enfants majeurs ne sont pas pris en compte dans ta déclaration, même s’ils font parties de ton foyer fiscal.
Si tu es marié, sous le régime de la séparation de biens et que tu ne vis plus avec ton mari/ta femme au 1er janvier, la déclaration ne sera pas commune.
L’imposition prend en compte tous tes biens, qu’ils soient en France comme à l’étranger, sauf applications de conventions fiscales particulières entre les deux pays.
L'imposition concerne l'ensemble des biens ou droits immobiliers (nue-propriété, usufruit), parts ou actions de sociétés immobilières (SCI, SCPI, OPCI…) que tu détiens.
Si tu es domicilié fiscalement à l’étranger, le fisc va prendre en compte les biens détenus directement ou indirectement en France. Si leur valeur globale est égal ou dépasse le seuil des 1,3M€.
Si tu as été domicilié à l'étranger pendant les 5 années civiles qui précèdent, et que tu transfères ton domicile fiscal en France, tu n’es imposés que sur les biens et droits immobiliers possédés en France.
Tout ton patrimoine immobilier est à déclarer, suivant les situations vu précédemment. C’est-à-dire tous tes biens et droits immobiliers ainsi que tous les titres de sociétés ou d’organisme t’appartenant pour leur valeur représentative de biens et droits immobiliers.
Ainsi tu dois déclarer :
Un immeuble loué peut faire l’objet d’une décote de 10 à 40% suivant la nature du bail.
Sous certaines conditions, des exonérations partielles ou totales sont prévues pour certains biens ou droits de ton patrimoine :
Tu as dépassé les 1,3 Millions de patrimoine immobilier dont une grosse partie encore sous crédit, tu penses devoir déclarer et payer l’IFI ?
C'est la valeur nette de ton patrimoine imposable au 1er janvier de l'année de déclaration qui sert de base au calcul de l'impôt sur la fortune immobilière. Soit après déduction des dettes existant à cette date et d'être en mesure de les justifier.
C’est bon tu es sauvé ! Tes 1,8 millions de biens sous emprunts ne te font pas être soumis à n nouvel impôt ! (Pour l’instant…).
Les dettes doivent être à la charge personnelle d’un des membres du foyer fiscal et être en lien avec :
Attention, l’emprunt de la résidence principale est déductible à 70%.
Les impôts sur le revenu, les impôts sur les revenus fonciers et la taxe d’habitation ne peuvent être déduits.
Les prêts « in fine » sont partiellement déductibles. Les annuités d’amortissement sont reconstituées de manières fictives comme sur un prêt classique.
Ex : Pour un emprunt de 300 000€ sur 20 ans, cela équivaut à un capital amorti de 15 000€ par an.
La dette déductible est plafonnée : si ton patrimoine est supérieur à 5 millions d’euros, le montant de la valeur des dettes déductibles qui dépasse 60% de sa valeur est réduit de moitié.
Ex : Pour un patrimoine taxable de 8M€ dont 6M€ de dettes, la fraction qui dépasse 60% x 8 = 4,8M€ est divisée par 2. La dette déductible est dont de 4,8 + [(6 - 4,8) / 2)] = 5,4M€.
Maintenant tu comprends mieux le fonctionnement général de l’Impôt sur la Fortune Immobilière, tu vas devoir apprendre à le calculer et l’optimiser.